#EDUCATEURS : ÉPISODE 3 – CLEMENT VILLAIN
Pour ce nouvel épisode de notre série sur la présentation de nos éducateurs, place aujourd’hui à Clément Villain, responsable de la catégorie – 13 ans à l’USAM :
Pour commencer, peux-tu te présenter ? Quel a été ton parcours pour devenir éducateur ?
Bonjour, je m’appelle Clément Villain. Je suis pacsé et j’ai 2 enfants de 7 et 4 ans. Je suis éducateur au club depuis 12 ans.
J’ai commencé le handball (en tant que joueur) à l’âge de 5 ans dans l’Hérault, du côté de Jacou puis je suis passé par Montpellier où j’ai fait le centre de formation. À la sortie du centre de formation, j’ai eu l’opportunité d’aller à Clermont l’Hérault où j’ai pu jouer avec des stars telles que Benjamin Gallego et Julien Rebichon ! C’est là aussi que j’ai pu faire mes premiers entraînements en tant que coach avec le collectif féminin des -16 méditérannée où il y avait la sœur de ce dernier.
En finissant ma licence STAPS, je voulais être prof d’EPS mais le manque de postes (CAPEPS) et l’expérience d’entraîner à Clermont l’Hérault m’ayant beaucoup plu, j’ai basculé dans l’entraînement. Alors que je ne voulais pas du tout devenir entraîneur, j’en avais assez de la compétition !
Je suis ensuite arrivé à Nîmes pour 2 ans au HBCN en tant que salarié de club, puis j’ai traversé le Rhône en allant entraîner 2 ans à Cavaillon et découvrir la région PACA. Ces expériences m’ont permis d’entraîner toutes les catégories d’âges à la fois masculines et féminines. Cela m’a également permis de passer mes diplômes d’entraîneur fédéral inter-régionaux jeunes et enfants.
Enfin, je suis revenu pour de bon à Nîmes et à l’USAM cette fois-ci, et j’ai également passé un diplôme de préparateur physique, obtenu au CREPS de Montpellier mais qui ne me sert pas beaucoup avec les -13… ou alors vraiment quand ils écoutent rien !
Quelles sont les valeurs que tu souhaites transmettre à ton groupe ?
Déjà, personnellement, je ne me définit pas comme un entraîneur de handball mais vraiment comme un éducateur, c’est pour ça que je me sens plus à l’aise sur les collectifs de jeunes. Je pense qu’à cet âge là, savoir bien se comporter dans un groupe est aussi important que de bien savoir jouer au handball. Ce qui est important pour moi est de savoir jouer pour le groupe, et s’intégrer dans un collectif.
Certains joueurs qui arrivent de -11 ans s’en sortent en étant au-dessus individuellement. Mais en arrivant en -13 ans, l’organisation collective devient plus importante en défense et en attaque. Ceux qui restent individuel vont donc très vite être limités. Mon objectif pour les deux ans qu’ils passent en – 13 ans, c’est d’arriver à les faire passer d’un bon joueur individuel, à un joueur qui sait mettre ses qualités individuelles au services du collectif en comprenant le jeu et son organisation.
Sur les valeurs, je pourrai dire que l’essentiel est donc d’être attentif à ses coéquipiers, d’être ponctuel, d’éviter de râler, d’aider ceux qui sont en difficulté et de faire jouer les autres afin que tout le monde progresse. Ce n’est pas forcément naturel à cet âge là, mais il faut qu’ils deviennent un peu plus altruistes. Mon but est d’amener le maximum de joueurs dans la catégorie – 15 ans où ils vont vraiment pouvoir se perfectionner et automatiser des choses avec l’augmentation de la fréquence des entraînements. L’aspect de performance individuelle va reprendre de l’importance avec le développement des capacités physiques de l’adolescence !
Quel bilan peux-tu faire sur ton groupe à mi-saison ?
Nous arrivons sur la deuxième phase des championnats de notre catégorie. Ce qui est intéressant c’est que toutes les équipes vont progresser d’une division.
L’équipe 1 va reprendre en championnat bi-départemental où ça risque d’être difficile cette année mais où ils vont apprendre en rencontrant des équipes de bon niveau, qui jouent bien collectivement, comme Montpellier, Frontignan ou Clermont l’Hérault. C’est dans la difficulté que l’on se rend compte de l’importance de ses coéquipiers et de pouvoir compter sur les personnes à côté de nous sur le terrain.
En tant qu’éducateur, quelle serait ta principale qualité ? Ton défaut ?
Alors déjà mon défaut, c’est facile, c’est que je suis toujours en retard. Je montre donc ce qu’il ne faut pas faire.
Côté qualité, je dirais peut-être ma capacité d’adaptation… En effet “être éducateur” au club de l’USAM ça comprend de l’entraînement mais aussi des missions différentes dans des milieux variés. Nous allons faire de la découverte dans les écoles mais aussi dans les associations de quartier. Nous intervenons sur des stages vacances multisports, sur des stages de perfectionnement et le sur le dernier né le GREENCAMP (stage d’été avec hébergement).
Il y aussi la gestion des sections sportives du collège Jules Vernes et de l’institut Emmanuel d’Alzon. Nous sommes également impliqués lors des matchs de l’équipe première. Enfin, nous intervenons aussi comme professeur de sport en lycée (Les compagnons du Devoir ou l’institut Bourgier) et même pour des interventions avec la filière STAPS.
Quel est ton éducateur préféré à l’USAM et pourquoi ?
Alors Yoyo, parce que parfois, dans la grisaille du quotidien, c’est un rayon de soleil par sa bonne humeur et un arc-en-ciel par ses tenues vestimentaires !
Quel est ton meilleur souvenir à l’USAM ?
Je pourrais dire l’inauguration du terrain de Hand-Street il y a peu … ou plutôt le tournoi scolaire que l’on a organisé avec Raf Da Rosa de la pampa dit « le couteau portugais » capable de faire des tableaux excel à faire pâlir la NASA, faire l’animation au micro toute la journée et finir par le transport des 10 buts sur le toit de sa voiture !
Beaucoup de préparation et de stress sur cet événement, pour au final voir les 1200 scolaires se régaler à jouer sur la pelouse du stade des costières toute la journée. Des sourires, une bonne ambiance et des élèves forment un tifo géant en lettre capitale le mot « U S A M » dans les tribunes des Costières. C’était un très bon souvenir !
Plus généralement, j’aime beaucoup les rencontres que je fais avec les parents chaque nouvelle saison, je les recroise parfois après, en ville, pour boire un coup à la féria par exemple.
C’est pour ça que j’aime mon métier et que j’ai pas toujours l’impression de travailler.
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Merci beaucoup à Clément pour ses réponses. Merci à l’ensemble des entraîneurs qui l’accompagnent dans cette catégorie : Sébastien Cloux, Frédéric Mialon et Williams Pierredon.